On pensait auparavant que la méthode superintensive de culture de l’olivier n’était pas une méthode appropriée pour la culture de longue durée, car on pensait qu’à 7 ans de culture, il faudrait arracher les oliveraies. Cela était dû au fait qu’on croyait qu’à 7 ans la production diminuerait considérablement et que les coûts de l’élagage ne compenseraient pas ceux de la production. Les promoteurs de cette méthode de culture sont même accusés de vouloir ruiner les oléiculteurs.
On sait aujourd’hui que ce n’est pas vrai et que la culture superintensive de l’olivier est une méthode qui fonctionne et qui donne de bons résultats.
Aujourd’hui, pratiquement toutes les grandes cultures utilisent déjà la méthode superintensive et les oliviculteurs obtiennent de bons résultats. De nombreuses entreprises qui prétendent connaître toutes les subtilités de la culture superintensive ont également commencé à apparaître, mais il ne faut pas faire de la chose. La culture superintensive est compliquée et nécessite les services d’entreprises établies dans le secteur et avec des années d’expérience puisque les erreurs que les nouvelles entreprises, celles qui ont déjà de l’expérience, feront les réparer il y a des années.
La culture superintensive de l’olivier
Des problèmes peuvent survenir partout, d’un mauvais choix du cadre de plantation, d’un mauvais alignement des rues, d’une distance entre les routes trop large, de problèmes avec la plante, d’infections virales... Pour toutes ces raisons, il est important d’engager une entreprise de confiance si nous voulons appliquer la culture superintensive dans nos oliveraies.
L’avenir de la culture superintensive de l’olivier est garanti. On peut le constater dans les grands investissements réalisés par les grands groupes producteurs. A titre d’exemple, on peut parler de l’Irlande, ce pays consomme chaque année près de 10 millions de litres d’huile d’olive, de sorte que nous aurions besoin d’environ 6.000 hectares de culture superintensive pour répondre à cette demande. De plus, l’Irlande n’est pas l’un des pays qui consomme le plus d’huile d’olive. Il ne faut pas avoir peur de la surproduction car le marché est prêt à consommer tout ce qui se produit.
Dans notre pays, il n’existe actuellement que 30 000 hectares de culture superintensive de l’olivier, ce qui indique que très peu de superficie est encore utilisée pour ce type de culture, si l’on le compare à d’autres types d’huiles végétales.
La proportion d’huile d’olive produite aujourd’hui est faible par rapport aux autres huiles végétales. L’huile d’olive ne représente que 3% de la production mondiale d’huiles végétales. Le reste de la production resterait ainsi: 31% pour l’huile de soja, 13% pour l’huile de tournesol et 17% pour l’huile de palme. Aujourd’hui, bon nombre de ces huiles commencent à être utilisées comme biocarburants.
Champ d’oliviers en culture superintensive
Un autre aspect qui nous fait confiance sur le marché de l’huile d’olive est que plus les prix des autres huiles végétales augmenteront, plus l’huile d’olive sera compétitive sur le marché.
L’huile de tournesol en est un bon exemple, ces dernières années, le cours de cette huile a augmenté de 135%. L’huile d’olive extra vierge a de nombreuses propriétés bénéfiques pour l’organisme et les consommateurs commencent à le savoir et à l’apprécier. Ceci, conjugué à la croissance de l’huile de tournesol, de bien pire qualité, fait que la demande d’huile d’olive vierge a encore un long chemin à parcourir.
Des pays comme l’Inde, la Chine ou le Japon, qui n’consommaient jusqu’à présent aucune huile d’olive, commencent à le faire maintenant.
La culture de l’olivier en général et la culture de l’olivier superintensif, leurs coûts étant minimes, ont assuré l’avenir. Actuellement, seule la variété arbequine peut être cultivée selon la méthode de culture superintensive, bien qu’on s’attende à pouvoir cultiver d’autres variétés d’olives, car elle permettrait de diversifier les qualités et les caractéristiques de l’huile d’olive extra vierge. Nous ne rabaissons jamais la variété arbequina, c’est l’une des variétés les plus appréciées au niveau international, mais avec d’autres variétés, on obtiendrait des huiles d’olive d’autres saveurs, capables de conquérir d’autres marchés internationaux.
D’autres variétés font actuellement l’objet de recherches pour les faire cultiver selon la méthode superintensive.